En automne, votre potager a encore besoin de vous.
Ne le délaissez pas trop tôt.

Ce n’est pas parce que l’automne est arrivé et que les récoltes diminuent drastiquement que vous devez abandonner votre potager. C’est le moment de prendre votre courage à deux mains pour effectuer le gros travail d’hivernage. L’automne est la meilleure saison pour entretenir votre sol et le maintenir “vivant” et donc fertile.

Que dois-je faire pour hiverner mon potager, me direz-vous?

  • Nettoyez les parcelles: Cueillez les derniers légumes. Il ne reste probablement que les légumes d’hiver (choux, épinards, cresson, carottes, panais, poireaux, etc.). Coupez les plants à ras du sol. Vous pouvez laisser les racines dans le sol, surtout celles des légumineuses qui continueront à apporter de l’azote. Mettez les restes sur votre compost ou même directement sur votre sol (ils servent ainsi déjà de paillis). Certains proposent de planter l’ail blanc ou violet, moi j’attends mars par facilité. En automne, je suis plus dans l’optique « je ferme tout » et je laisse la nature travailler pendant que je profite d’un autre hobby.
  • Aérez votre terre avec votre grelinette ou fourche-bêche. Et n’oubliez pas d’aérer aussi entre les vivaces, sans abîmer leurs racines.
  • Couvrez le sol! Cette étape est cruciale pour vos récoltes de la saison prochaine. Un sol couvert d’un épais paillis sera d’autant plus vivant et facile à travailler au printemps. Lorsque vous ne le couvrez pas, une croute de terre compacte se forme en surface et vous devrez d’abord la  casser/décompacter avant de commencer à planter vos premières petites salades de printemps… Quel travail inutile. En plus, un sol non couvert, non protégé, devient dure et l’eau a du mal à pénétrer profondément. Comment voulez-vous que vos légumes poussent facilement et trouvent naturellement l’eau dont ils ont besoin… Vous devrez donc arroser d’autant plus.

Mais pourquoi couvrir le sol ?

On pense trop souvent aux légumes/récoltes quand on parle de potager. Pourtant c’est dans un sol sain et fertile que vos légumes développent de belles racines. Or, vous avez bien profité des récoltes cet été, le sol est fatigué. A lui maintenant d’être choyé. Aidez-le à se ressourcer, nourrissez-le grâce au paillis ou couvert végétal.

Cette couche va permettre de:

  • dynamiser la vie biologique qui se cache sous vos pieds: Chaque organisme remplit un rôle. Les uns aèrent le sol, les autres dégradent la matière organique ou la transportent, la recyclent… Vous allez commencer à aimer les vers de terre, cloportes, collemboles;-) vers de terre
  • améliorer la structure de votre sol: Toutes ces bestioles travaillent pour vous!  Elles aèrent la terre en montant chercher le paillis déposé en surface et en le redescendant.  Elles amendent donc votre sol en profondeur. L’air y pénètre d’autant mieux.
  • limiter l’effet du lessivage: La pluie acidifie le sol et élimine les éléments nutritifs qu’il contient. En le couvrant, vous limitez ces pertes/gaspillages de vitamines; les racines de vos légumes poussent dans un sol vivant et nourri.
    Rappelez-vous que les engrais nourrissent les plantes, mais n’ont aucune action sur la fertilité du sol. Un sol fatigué, appauvri, ne sera pas amélioré par les engrais, même bio. Un sol vivant est un sol dans lequel la faune vit activement. Or un sol doit être continuellement nourri pour rester fertile et vivant.

Et avec quoi le couvrir pour le nourrir?

Avec tout ce que la nature vous propose: des feuilles mortes, des petites branches, du broyat de vos haies ou branchages, vos dernières tontes de gazon, les fanes des légumes que vous arrachez, du foin, de la paille, etc.

  • Alternez les couches “vertes” et “brunes” dans des proportions similaires. Gardez en tête que plus la matière est brune/morte/dure (paille, écorce, feuilles sèches, copeaux, etc.), plus elle est “carbonée“, plus elle prend du temps à se décomposer. Ces déchets vont générer un sol stable et fertile sur le long terme. Mais il leur faut pour cela des matières vertes/vivantes/molles/souples (tontes de gazon, fanes de légumes et de fleurs, marc de café, etc.), dites “azotées”, pour se désagréger et créer “l’humus”. C’est bien ce qui se passe dans nos forêts d’ailleurs. Vous créez un compost à même votre sol. (pour en savoir plus sur le compost).
  • Référez-vous à votre plan de plantation. Certains légumes n’apprécient pas trop les sols riches en azote. Evitez de mettre trop de compost (ou pire, de fumier, fientes de poules, etc) là où vous sèmerez vos carottes/oignons au printemps, et par contre ayez la main lourde pour les futures courges. Paillis-sol vivant

Voilà pourquoi vous avez préparé un plan de plantation!
Ce que vous faites en automne dépendant de ce que vous planterez au printemps.

 

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